La rédaction : Après la sortie de ton livre L’appel de l’Île, tu as reçu plusieurs courriers de tes anciens élèves. C’est étonnant ?
Éliane : Oui et non… Samrta, Céline, Myriam, tous mes élèves de Gennevilliers ont été entraînés à la création poétique. Certains avec bonheur. J’aime particulièrement Lettre au troisième homme de Céline Commergnat dont j'aimerai citer ici un fragment :
Cher monsieur,
Je me suis sauvée à vos côtés
Tout nous sépare
Une place oblique et creuse, une huître mouvante de Sienne
Vos calmes insistances pour mes silences d’effroi,
Il y a entre vous et moi, c’et amusant, un continent
Et je vois qu’il pleut encore de longues traînées de bile noire sur vos carreaux
Vous êtes toujours ici, et moi, toujours d’ailleurs,
Il y a votre infinie clarté, illusion de rationalité
Mes incroyances et doutes confus
J’entends de loin en loin, mes mots sans suite, se choquent désespérés
S’étouffent là, nus, sur votre table…
Créer un site gratuit avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site